Réjouissez-vous, l’unique, le très beau festival de danse Sagam est de retour ! Au programme de cette soirée, retrouvez trois spectacles chorégraphiés par Annabelle Laik (Réunion), Harivola Rakotondrasoa (Madagascar) et Abdoul Mujyambere (Rwanda), Nicholas Ling Kow, Anna Patten et Stephen Bongarçon (Maurice).
Zekli
Solo en espace public
par Annabelle Laik (Réunion)Sur le parking de l’IFM, dans le halo des phares d’une voiture, le corps d’une femme, regard hagard, en état de choc. Les murmures des voix qui l’entourent sont autant de bris de verre qu’elle ne semble percevoir. Le corps se redresse, chute, accélère, oscille entre une énergie saccadée et une adresse plus douce au public. Il s’abandonne, retrouve sa verticalité, résiste, balbutie, traversé par des émotions qui le projettent hors du langage et du sens. Comment le corps se fait-il la résonnance d’un traumatisme ? Quelle réaction dans le psychisme, dans le corps et la conscience, la mémoire et la perception lorsque nous traversons ces moments de choc qui ponctuent nos vies ? Annabelle Laik est issue des danses urbaines, contemporaines et Bharata Natyam. Ses terrains de jeu se trouvent autant dans la rue que dans des établissements d’accueil des personnes âgées, sa danse s’ancre dans le réel et dans le quotidien.
Mémoire floue
Harivola Rakotondrasoa (Madagascar) et Abdoul Mujyambere (Rwanda)
Performance dansée et installation audiovisuelle
A la croisée des disciplines, de la danse, de la photographie et de la vidéo, cette proposition se déploie comme une rencontre entre les univers de deux artistes, soucieux d’explorer la mémoire et l’empreinte des corps et sa retranscription en image. L’un vient de Madagascar, l’autre du Rwanda, ensemble ils inventent un langage commun et conjuguent leurs moyens d’expression pour une proposition qui interroge le corps et son territoire dans l’espace comme son empreinte dans le temps…
Debarder
Chorégraphie collective
Stephen Bongarçon, Jean Julien Fabrice Gaspard, Speville Steven, Randriamanantena Nomenjanahary Todihasina
Dans cette chorégraphie, le chorégraphe Stephen Bongarçon s’inspire du geste et du travail de ses ancêtres, embauchés pour « barder » (charger) ou « débarder » (décharger) les navires. Ouvriers portuaires ou dockers, ils évoluaient sous un soleil de plomb dans ce métier dur, portant des sacs de sucre ou de cargaisons, dans un savant agencement des corps et des mouvements rapides et répétitifs, à l’infini… Personnage incontournable de la danse à Maurice, Stephen Bongarçon a fait ses armes dans le hip hop puis a exploré la danse contemporaine et les danses mauriciennes. En création puis en tournée en France, en Afrique, dans l’Océan Indien, son travail est salué par la critique, qui en apprécie l’intensité, la sincérité et la créativité débordante.
IFM
Gratuit !