Exposition proposée par l’Institut français en partenariat avec les Editions Delcourt, et présentée à l’Institut français de Maurice dans le cadre de la Nuit des Idées 2017.
Guy Delisle a imposé au fil des ans son personnage d’observateur animé d’émotions, d’étonnements, mais toujours sans jugement. Maître de la légèreté sérieuse, son travail rapporte comme peu d’autres les petits faits du quotidien qui en disent long sur les humains.
Né en 1966 à Québec (Canada), Guy Delisle se passionne enfant pour les classiques de la bande dessinée franco belge, dont Astérix, Tintin, Blake et Mortimer, et plus particulièrement Lucky Luke et décide de devenir auteur de bande dessinée !
Mais, au Québec, le marché de la bande dessinée est quasi inexistant et aucune école ne forme les dessinateurs en herbe aux subtilités de l’art séquentiel. Guy Delisle effectue donc un détour par le cinéma d’animation, dont il apprend les bases au Sheridan College de Toronto, avant de s’embarquer pour l’Europe en 1988.
C’est le début d’une carrière d’animateur d’une dizaine d’années au cours de laquelle il travaille avec l’équipe de Folimage à Valence. Déjà friand de voyages, il enseigne l’animation pendant un an à La Réunion.
En 1994, il collabore sur Le Moine et le Poisson, avec Michaël Dudok de Wit, primé au festival d’Annecy. Par la suite, Guy Delisle participe à Papyrus, Les Contes du chat perché et La Mouche d’après Lewis Trondheim. Son expérience de superviseur de l’animation en Chine lui fournit la matière de Shenzhen, carnet de voyage et chronique drolatique d’un animateur confronté au système de production chinois. Guy publie la plupart de ses travaux à L’Association, notamment Aline et les autres, suivi en 2001 par Albert et les autres.
Dessinant parallèlement la série humoristique Inspecteur Moroni chez Dargaud, l’auteur publie en 2002 Pyongyang, un nouveau récit de voyage lié à son métier d’animateur, cette fois en Corée du Nord, un témoignage précieux sur le pays le plus fermé de la planète. Par son regard à la fois acéré et bienveillant sur une culture étrangère, Chroniques birmanes constitue le prolongement de la série d’ouvrages consacrée à ses séjours en Asie. Avec Chroniques de Jérusalem en 2011, il reprend encore une fois le mode du journal de bord pour raconter son expérience en Israël.
L’album remporte le Fauve d’Or du Meilleur Album au Festival d’Angoulême 2012 et se vend à 250 000 exemplaires.
Guy Delisle connaît un succès international et ses œuvres sont traduites en une quinzaine langues. En 2013, il revient à la BD d’humour avec le Guide du mauvais père, dont le tome 1 s’est vendu à plus de 85 000 exemplaires à ce jour.
Médiathèque
Entrée libre et gratuite