Une exposition collective composée d’installations interactives, numériques et multimédias, d'artistes mauriciens et français questionnant notre rapport à l’autre et à la technologie. Les outils numériques ont une formidable puissance de communication et de mise en réseau des Hommes par-delà les murs et les frontières. Paradoxalement, ils portent aussi le risque d’une déconnexion du réel et de l’humain s’ils ne sont pas utilisés avec conscience… Comment trouver le juste équilibre ?
"Distances" est une œuvre interactive qui rapproche virtuellement des personnes n'étant pas ou plus en capacité de se toucher physiquement. Cette œuvre est née en avril 2020 en réaction à la crise de Coronavirus qui nous a forcé à l'isolement et la distanciation physique avec autrui. Dans cette installation, 2 personnes dans 2 espaces physiques séparés sont filmées en temps réel par 2 dispositifs. Elles sont invitées à nouer contact virtuellement au sein d'une même image les regroupant ensemble face à face. Le tête-à-tête proposé par le logiciel de l’œuvre s'évertue à réduire sans arrêt et au minimum la distance proxémique entre les 2 êtres. Les images de leurs visages, de leurs mains s'attirent, se repoussent, créant des jeux de rencontres éphémères singuliers avec l'autre.
Cette œuvre est participative dans son processus de création. Les 2 visiteurs en interaction en même temps deviennent les interprètes passagers d'une mise en scène. Celle-ci se renouvelle alors constamment pour les autres groupes de visiteurs observateurs présents dans le lieu d'exposition.
Dans cette création, nous suscitons réactions et gestes chez les spectateurs en réponse à des contacts virtuels. Ces contacts donnent à ressentir d'étranges sentiments réels chez le spectateur. Il peut s'en trouver amusé, gêné, agacé, ou éprouver un certain plaisir à découvrir les limites de cette nouvelle forme de contact.
Source : http://www.scenocosme.com/distances.htm
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‘’Mécaniques Imaginaires’’ est une œuvre d’art numérique interactive. Le logiciel de l’œuvre permet de créer en temps réel des mises en scènes narratives infinies en manipulant de nombreux «éléments vidéo» : les briques génératives et participatives de l’installation.
Mécaniques Imaginaires offre un espace d’expression et d’abstraction qui permet de créer des relations improbables et aléatoires entre des personnes, des situations, des objets en produisant une énergie virtuelle. Cette œuvre interactive s’inspire du théâtre d’ombres, du cinéma de George Méliès et fait référence aux machines de Goldberg, qui réalisent une tâche simple d’une manière délibérément complexe, le plus souvent à l’aide d’une réaction en chaîne.
Le logiciel permet de choisir et de positionner des «éléments vidéo» qui sont autant d’actions/réactions en chaîne: des personnages qui marchent, courent, sautent, manipulent etc..... des objets: des balles qui rebondissent, des parapluies des soufflets, des livres qui basculent, des bougies, etc... Des machines: moulins, cordes, engrenages,...des éléments naturels : des plantes, des animaux, de l’eau qui tombe, des cailloux qui roulent etc... Tous les « éléments vidéo » sont juxtaposables côte à côte et forment un corpus d’éléments de vie réelle et imaginaire. L’association de tous les «éléments vidéo» constitue dans cette œuvre une infinité de mécaniques virtuelles.
Au fur et à mesure de l’exploration et des interactions avec le logiciel, de nouveaux scénarios s’inventent et s’enrichissent. Les «éléments vidéo» sont de durées variables, chacun joue indépendamment un acte de l’œuvre. L’ensemble peut être agencé de différentes façons afin de créer des scénarios en perpétuelle transformation. Le scénario évolutif de cette création laisse donc une grande part d’improvisation aux participants.
Source : http://www.scenocosme.com/mecaniques_imaginaires.htm
Grégory Lasserre & Anaïs met den Ancxt (France)
Le couple d’artistes Scenocosme réunit Grégory Lasserre et Anaïs met den Ancxt. Ils vivent en région Rhône-Alpes en France. Leurs créations singulières prennent forme à travers diverses expressions: installations interactives, art plastique, art numérique, art sonore, performances collectives etc... En distillant la technologie numérique, ils en font ressortir des essences de rêve et de poésie, ils en utilisent ainsi la partie vivante, sensible voire fragile.
Artistes plasticiens, ils détournent diverses technologies pour créer des œuvres d’art contemporaines. Ils développent la notion d’interactivité, par laquelle l’œuvre existe et évolue grâce aux relations corporelles et sociales des spectateurs. Ils réalisent d’étonnantes hybridations entre technologies et éléments vivants ou naturels (végétaux, humains, eau, bois, pierres...). La plupart de leurs œuvres interactives perçoivent diverses relations invisibles entre les corps et l’environnement. Ils rendent sensibles les variations énergétiques infimes des êtres-vivants en proposant des mises en scène interactives où les spectateurs partagent des expériences sensorielles extraordinaires.
Leurs œuvres sont présentées dans de nombreux musées, centres d’art contemporain et festivals d’art numérique dans le monde.
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‘’Suspended in blue’’ est une performance dans laquelle les mouvements de la peinture réalisée en live par Alix Le Juge sont retraduits par des sons, qui réagissent directement aux gestes de la main. Intéressés depuis quelques années par le lien entre le son, la peinture, et les éléments, ce collectif d’artistes mauriciens s’appuie sur le logiciel MaxMSP pour proposer ici une performance audiovisuelle d’une quinzaine de minutes.
Yohan Lim Fat : ingénieur son et codeur, chez Digital Island, il nait en 1986 à l'île Maurice. Il étudie le son au Canada et initie des pratiques et projets artistiques avec le dessin, la musique, la photographie et la vidéo, en autodidacte. Adepte des ambiances sonores, des dégradés de gris et de la géométrie des formes, il crée ses projets en s’inspirant de ses souvenirs.
Alix Le Juge : Artiste Mauricienne, née en Afrique du Sud en 1967, elle étudie les arts graphiques au Natal Technikon à Durban. Elle pratique notamment la peinture, le dessin et l’art vidéo. Elle réalise plusieurs expositions monographiques à Maurice, notamment à la Galerie Imayaa, en Afrique du Sud, en Tanzanie ainsi que des résidences à la Réunion notamment. Elle est également enseignante.
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‘’Exoplanet’’ est une installation interactive pendant laquelle les participants sont invités à dessiner leur propre planète, projetée en direct. L'installation fait environ 1m60 de large et 2m10 de haut. L’installation permet de mapper et de redessiner la planète de ses rêves, donnant l’illusion de se situer dans l’espace. Le scenario propose est celui de l’éradication de la Terre. L’action se deroule a bord d’un vaisseau spatial. Loin des limitations terrestres, ceci est un nouveau monde, avec de nouvelles possibilités et de nouvelles formes de vie.
Kim Yip Tong : Artiste pluridisciplinaire mauricienne formée à l’école Olivier de Serres à Paris puis au Royal College of Art en design et design textile à Central Saint Martins. Kim Yip Tong propose des installations audiovisuelles et interactives, à la croisée entre un travail manuel et « artisanal » et les nouvelles technologies. Rompue aux collaborations, elle participe à de nombreux festivals et expositions à Maurice, Singapour et en Europe.
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Réalisée à partir de veilles TV superposées, cette installation audiovisuelle donne à voir le travail de Vjing et de Djing réalisé par les artistes mauriciens Avneesh et Woreka.
En diffusant sur les petits écrans vintage « ancêtres du numérique » des archives sonores et visuelles qu’ils puisent dans les musiques et l’iconothèque traditionnelles de l’Océan Indien, avant de les remixer et de les synchroniser en véritable orfèvres des musiques électroniques et du Vjing, les artistes questionnent ici la notion de progrès, les évolutions de nos sociétés et de leurs mémoires. Avec ces transes hypnotiques, les artistes abolissent les frontières géographiques mais aussi celles, invisibles, qui divisent les générations.
Avneesh Bacha est un artiste et DJ mauricien. Il a fait des études de graphic design et visual communication à Singapour. Après avoir travaillé en tant que DJ et participé à des compétitions, il fonde le collectif Electrocaine en 2006 (bureaux à Singapour et Maurice). Il participe au festival Porlwi by Light en 2015. Il crée ensuite le collectif Babani Soundsystem avec Woreka et Ayef.
Woreka est un membre du groupe Babani Soundsystem, beatmaker et producteur. Après des années d’exploration, il répartit son temps entre la production de musique et le partage de sa propre vision du groove.
Source : https://www.lemauricien.com/actualites/magazine/musique-sega-fer-elektro-gagn-babani/382494/
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