Soirée d'ouverture du programme "Habiter la Terre", conçu avec l'École National d'Architecture de Nantes à Maurice et Kantuta Quiros, qui vise à explorer les enjeux environnementaux et sociétaux actuels à Maurice et dans l'Océan Indien en général, ainsi que les solutions pour mieux habiter notre planète.

AU PROGRAMME

de 18h à 19h > Conférence "Repenser les habitats du futur : utopies néovernaculaires et océanofuturisme"
Peut-on envisager l’Océan indien comme un laboratoire de bifurcations architecturales, en temps de crise climatique ?
Éléments de réponse avec Sénamé Koffi Agbojinou, architecte togolais, qui nous présentera les principaux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui et discutera des mesures qui peuvent être prises pour y faire face.

de 19h à 19h30 > Atelier Live
Fatimah Martin et Xavier Fouquet, architectes et enseignants, proposeront un Atelier live à partir de leurs recherches menées avec les étudiants à Maurice et à l’île Mahé, aux Seychelles et dédiées à l’usage de nouvelles ressources pour la construction prenant en compte les limites planétaires qu’impose le nouveau régime climatique.

à partir de 19h30 > Discussion autour de films courts
Les étudiants présenteront des films de trois minutes sur des situations précises dans les communes « suburbaines » de Maurice qui sont autant des portraits de villes, que des portraits d’habitants, réalisés avec Shenaz Patel, écrivaine et David Constantin, réalisateur, présents lors de cette soirée.
Ces films seront visibles dans la Micro-Folie de l'Institut français jusqu'à la fin du mois de mars.


Sénamé Koffi Agbojinou
Créateur de L’Africaine d’architecture, une plateforme d’expérimentations sur les villes africaines et des WoeLabs : réseau de tech-hubs togolais dont l’ambition est de « rendre tout le monde égal face à la technologie ». À Lomé au Togo, L’Africaine d’architecture défend la possibilité d’une architecture « néo-vernaculaire » en exhumant le potentiel des principes anciens d’organisation spatiale en Afrique comme la « fractale », qui reproduit des formes géométriques à différentes échelles. Ces formes permettent de repenser l’habitat et plus largement l’éthique de l’architecture en temps de crise globale. Avec sa communauté, il contribue à prototyper un collectivisme digital qui a permis de lancer la demi-douzaine de startups du Groupe HubCity. Il s’inscrit dans une réflexion plus large menée depuis l’Afrique de l’ouest, où des nombreuses initiatives cherchent des alternatives à la ville de béton, en puisant dans des savoir-faire vernaculaires et des matériaux tels que la terre, le bois, l’adobe, le bambou ou la paille et proposent des antidotes aux dystopies afropessimistes par des imaginaires afrofuturistes.