retour
Camera d'Afrique
Camera d'Afrique
mercredi 31 mars 2021

Un fabuleux documentaire d’un réalisateur tunisien retraçant les débuts du cinéma dans plusieurs pays d’Afrique, à la suite des décolonisations françaises ayant eu lieu dans les années soixante.

Synopsis

Après plus d’un demi-siècle de cinéma colonial utilisant l’Afrique comme un décor exotique, souvent en déni de l’humanité et de la dignité de ses habitants, 70 ans après l’invention du cinéma, des Africains devenus indépendants s’emparent enfin de cette caméra trop longtemps interdite. Malgré l’absence totale de moyens et d’infrastructures, filmant contre les impossibles, utilisant tout soutien africain ou étranger, ils essayent de dire les réalités de l’Afrique dans sa multiplicité et sa diversité, enfin vues par des yeux africains. Caméra d’Afrique, le fruit d’un tournage qui s’est échelonné sur dix ans, raconte les 20 premières années de ces nouveaux « Cinémas d’auteur » nés en Afrique subsaharienne, et témoignant d’une soif de montrer et d’exprimer inédite, non apaisée à ce jour.

Biographie du réalisateur

Férid Boughedir est l’un des rares cinéastes tunisiens aux multiples facettes et à la notoriété internationale. Considéré comme l'un des plus grands réalisateurs tunisiens - rendu mondialement célèbre par Halfaouine, l'enfant des terrasses -, il est également théoricien, critique et historien du cinéma, journaliste (à Jeune Afrique) et professeur de cinéma à l'Université de Tunis. Férid Boughedir est né en 1944 à Hammam Lif, dans la banlieue sud de Tunis, en Tunisie. 

En 1972, il signe son premier court-métrage de fiction, Pique-nique, qui fait partie de la trilogie composant le film à sketches tunisien Au pays du Tararanni. Celui-ci est inspiré du recueil de nouvelles d'Ali Douagi, Il m'en a fait veiller, des nuits, dans la Tunisie des années trente. 

Au cours des années quatre-vingt, une fois sa formation technique consolidée, le jeune journaliste du magazine Jeune Afrique (dès 1971) se lance alors dans la critique cinématographique - notamment pour la revue CinemAction - et commence à faire parler de lui au travers de ses publications sur les cinématographies nationales et africaines et sur l'histoire du cinéma africain et arabe : Le Cinéma africain de A à Z (éd. Ocic), Le Cinéma en Afrique et dans le monde (éd. Jeune Afrique), Les Cinémas du Maghreb (collectif, éd. Papyrus) et Cinémas noirs d'Afrique (collectif, éd. L’Harmattan).En parallèle, Férid Boughedir s’essaie à la réalisation et dirige ses deux premiers longs-métrages documentaires, Caméra d'Afrique (1983) et Caméra arabe (1987), tous deux présentés en sélection officielle au Festival de Cannes. Ces deux documentaires attestent de son talent de réalisateur et de son désir de contribuer au rayonnement international du cinéma africain.

En 1990, Férid Boughedir passe à la fiction avec un premier long-métrage, Halfaouine, l'enfant des terrasses. Tableau sensible et sensuel sur les tourments de l'adolescence, il pose un regard joyeux sur les relations homme/femme en Tunisie, sur fond de quartier éponyme de la médina de Tunis. Le cinéaste promeut un cinéma maghrébin novateur et remporte tous les suffrages du public et de la critique, obtenant plusieurs récompenses, dont le Tanit d'or aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC).

Six ans plus tard, il signe sa deuxième fiction, Un été à la Goulette (1996). De nouveau, le réalisateur renouvelle les ingrédients qui ont fait le succès de Halfaouine, l'enfant des terrasses : légèreté de ton et humanisation des relations intracommunautaires. Férid Boughedir s’entoure cette fois-ci de grandes stars d’origine tunisienne : Michel Boujenah et Claudia Cardinale qui joue son propre rôle. Ce film plante son décor à La Goulette, petite ville côtière de la banlieue nord de Tunis, connue pour ses quartiers musulmans, juifs et chrétiens qui vivaient alors en parfaite harmonie, jusqu’au jour où le sexe vient à s’en mêler.

La notoriété et le parcours de Férid Boughedir lui permettent de prendre part à de nombreux festivals : délégué général de la 14e session des JCC (1992), membre des jurys officiels de Cannes (1991), Berlin (1997) et Venise (1999), ou encore président du Festival panafricain du cinéma et de la télévision d’Ouagadougou (2001).
Source : Premiere.fr

J'y Vais
mercredi 31 mars
-

En ligne
Accessible gratuitement à la carte, en un simple clic :https://ifcinema.institutfrancais.com/fr/streaming/alacarte

Durée : 1h30
Date de sortie : 1983